Interview Du Team : Les Frires

Découvrez l'interview écrite qui est également disponible en audio.

Speedway : Pouvez-vous , vous présenter ?

G.M : Bonjour, moi c’est Gilles Minutello, j’ai 47 ans.

F.M : Fabrice Minutello 52 ans.

G.M : On est pilote au Bol d’argent depuis 4 ans maintenant.

Speedway : En quelle catégorie officiez-vous ? Avec quelle moto ?

G.M : Alors on a roulé sur 675 Street Triple, en catégorie 600.

F.M : Une triomphe de 2009 qui nous a été conseillée pour sa fiabilité et pas d’électronique, une moto simple.

Speedway : Participez vous à d'autres évènements moto ?

G.M : Depuis 4 ans on s’était fixé pour objectif le Bol d’argent, avant on faisait le Championnat de France Supermotard, on a fait ça pendant plusieurs années et puis on est passé à l’enduro. Et on s’est dit le goudron faut qu’on essaye. On a vendu les supermotards pour acheter la moto de piste.

F.M : On avait fait deux ou trois endurances en enduro, déjà en équipage tous les deux. Ce n’était pas les mêmes résultats, mais c’était pas mal déjà.

G.M : Oui on a toujours roulé ensemble.

Speedway : L'année dernière vous avez terminé 2ème, comment avez-vous préparé cette édition ?

F.M : On savait que les premiers ne remettaient pas en jeu leur couronne puisqu’ils passaient sur le 800. L’année dernière il y a eu une embrouille, on a terminé 3^ème, et les deuxièmes étaient des amis et notre objectif était d’être devant eux. On visait la catégorie 600 uniquement.

G.M : L’an dernier on finit 3^ème en 600 et 8^ème au général. Donc on s’est dit cette année, vu que les premiers de l’an dernier passe en 800 on va se battre avec le 2ème de l’an dernier. Mais on ne visait pas du tout le scratch général.

La régularité a fait qu’on a réussi à monter devant les premiers et à les doubler.

Speedway : Au départ de la course, vous aviez un peu de pression ou pas du tout ? 

G.M : Heureusement, s’il n’y a pas de pression, ce n’est pas drôle !

F.M : 1 mois de pression.

G.M : Alors moi, je fais le départ en plus donc la pression elle est présente bien 2/3 heures avant. Il faut se mettre dans une bulle, en plus on est les locaux donc il y a tous les gens qui nous connaissent, la famille, les amis qui viennent donc il faut arriver à se concentrer, car mine de rien c’est difficile.

Speedway : Quel est votre prochain objectif  ? Le Bol d'or ?

G.M et F.M : Oui !

F.M : C’est un rêve

G.M : C’est un rêve oui qui peut devenir réalité, il faut avoir beaucoup d’aide au niveau sponsor, car c’est un budget qui est 8 fois plus élevé que le Bol d’argent.

Le Bol d’argent on est aux alentours de 10 000€ pour 3 heures et le Bol d’or il faut compter 70 000 / 80 000€.

F.M : Voilà, il faut compter 50 000€ plus deux machines.

G.M : Une machine c’est environ 15 000€ donc c’est ça.

Speedway : Une anecdote à nous raconter ?

F.M : La mienne, c’est moi qui ai fait l’arrivée. On avait le panneautage qui été bien réglé, on s’était concerté avant la course pour nous panneauter notre place en catégorie 600. Donc mon dernier relais j’était panneauté P1 en 600 et je faisais tout pour rester P1. On me faisait des grands signes « vas-y, vas-y » alors je ne comprenais pas trop ce qu’il voulait. J’avais le dernier 600 devant moi donc peut-être qu’il voulait que je lui reprenne un tour. Je passe devant le drapeau à damier, je rentre et donc Olive qui arrive avec la béquille et il me dit on a gagné « On a gagné frire, on a gagné ». Je lui dis, oui on a gagné en 600 et il me dit « non tu as gagné le général ».

Et moi je ne le crois pas, il me montre le tableau avec en P1 le numéro 33 et voilà magnifique.

A ce moment là grosse émotion, c'était la surprise, ce n’était pas du tout prévu et je ne pensais pas du tout à ça.

Encore félicitations et merci pour votre temps, nous espérons vous revoir l’année prochaine !